Avec le Grand Lyon, Saint-Didier-au-Mont-dOr balise louverture de ses donnes

May 2024 · 4 minute read

Dans une petite commune dépourvue de direction des systèmes informatiques (DSI), Carole Commare a décidé, avec l’aval du maire, de concourir à l’appel à candidatures de la métropole en 2018. De par sa fonction de responsable de la communication, cet agent touchait déjà au numérique (portail web, gestion de la relation usagers…). Objectif de cette candidature : faire d’une obligation juridique une opportunité pour accélérer l’innovation territoriale. C’est ainsi que Saint-Didier-au-Mont-d’Or a fait partie des 11 communes retenues au total, entre la fin 2018 et l’été 2019.

C’est Nathalie Vernus-Prost, administratrice générale des données au Grand Lyon, et sa collègue Laurence Martinez, ingénieure méthode et diffusion de données, qui ont animé les groupes de travail. Au programme des premières réunions : choisir les jeux de données à « libérer ». Quels sont les sujets prioritaires et surtout, quelles sont les data les plus faciles à recueillir et diffuser ? Finalement, six jeux de données ont été sélectionnés : les parcs et jardins ; les toilettes publiques ; les bureaux de vote ; les panneaux d’affichage libre ; les établissements recevant du public (ERP) et le stationnement pour les Personnes à Mobilité Réduite (PMR). Ces jeux utiles pour le quotidien des habitants sont désormais sur la plate-forme data.grandlyon.com.

« Nous avons réfléchi ensemble aux « attributs » à affecter à chaque jeu, relate Carole Commare. Exemple, pour un bureau de vote : localisation, horaires d’ouverture, accès pour les personnes à mobilité réduite, superficie… ». Celles-ci sont faciles à rassembler. En revanche, réunir les data relatives aux ERP demande un important travail en interne car les informations sont disséminées un peu partout : heures d’ouverture, fonction, capacité d’accueil, gestion… « J’ai dû aller frapper à la porte de beaucoup de services avant de pouvoir remplir les tableaux Excel, poursuit la responsable communication de Saint-Didier-au-Mont-d’Or. Une fois remplis, ils ont été transmis à l’équipe du Grand Lyon, pour un éventuel nettoyage avant mise en ligne sur le site open data du Grand Lyon ».

Menus des cantines et subventions aux associations

Les groupes de travail vont désormais se pencher sur d’autres jeux de données : délibérations du conseil municipal, subventions versées aux associations, menus des cantines… « Il ne faut pas oublier la dimension de l’économie locale, plaide Carole Commare. Exemple : pour les menus des cantines, il est judicieux de montrer aux producteurs locaux quels types d’aliments les villes recherchent pour leur permettre d’orienter leurs productions ».

Le budget consacré à cette mission se compte en nombres d’heures de travail : Carole Commare y consacrait 8 à 10 heures par mois au tout début. Aujourd’hui, sa mission consiste à réaliser des mises à jour sur les six jeux de données – démarche indispensable pour renseigner au mieux les usagers -, soit 2 à 3 heures de travail mensuel.  « Ces données communales intéressent les agents qui y trouvent une foule d’informations rassemblées en un lieu unique. Par ailleurs, les professionnels, comme les agriculteurs et producteurs, et les associations ou partis politiques à la recherche de lieux d’affichage y trouvent aussi leur compte », cite Carole Commare.

L’accompagnement, un paramètre essentiel

Une des clés du succès, c’est l’accompagnement gratuit et de qualité réalisé par le Grand Lyon : « Seule dans ma commune dépourvue de DSI, je n’aurais rien pu faire », admet la responsable de la communication ». L’intérêt réside dans le travail collaboratif : « « Phosphorer » en groupe avec des communes de tailles variées – certaines ayant une vision globale et disposant de services compétents, d’autres dépourvues de tout expert dans le domaine - a été très enrichissant pour tous les participants, venant d’horizons et de métiers très divers ». Et l’open data a aussi enrichi la communication de la ville de Saint-Didier-au-Mont-d’Or, avec un dossier spécial qui a été consacré au sujet ! Pour sa part, de fin 2019 à juin 2020, le Grand Lyon n’a pas pu communiquer autant que souhaité sur sa démarche en raison de la période électorale et de la crise sanitaire. « Deux articles ont été publiés sur la plateforme data.grandlyon.com et les communes ont elles aussi réalisé quelques démarches en ce sens », nuance Nathalie Vernus-Prost.

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