Le conseil d'administration de l'Anah, présidé par Nathalie Appéré, a voté, le 25 mars, l'augmentation de son budget d'intervention afin de réaliser le nouvel objectif du programme "Habiter mieux", porté de 50.000 à 70.000 logements. Cet objectif avait été annoncé le 3 mars dernier (voir notre article du 4 mars) par Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, présente à l'assemblée générale, et Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer.
Le conseil d'administration a voté l'augmentation des capacités d'engagement de l'agence à hauteur de 164 millions d'euros. "Il ne s'agit pas d'un redéploiement de crédits", assure-t-on à l'Anah qui souhaite rester discrète sur la source de financement vu que "les arbitrages sont en cours". S'ajoute à ces 164 millions d'euros une augmentation de 40 millions d'euros venant des crédits du Ffnds d'aide à la rénovation thermique (Fart, fonds financé via le PIA / Programme des investissements d'avenir).
Un budget porté à 701 millions d'euros
Le budget d'intervention de l'agence est désormais porté à 701 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 140 millions du Fart. Pour rappel, le budget initial adopté le 25 novembre 2015 était de 537 millions d'euros auxquels s'ajoutaient 100 millions d'euros de Fart (voir notre article du 8 décembre 2015).
Emmanuelle Cosse s'est naturellement félicitée de cette décision dans un communiqué où elle rappelle qu'"avec un gain énergétique moyen de 40% une fois les travaux réalisés, le programme fait la preuve de son efficacité à réaliser d'importantes économies d'énergie dans les logements : une façon de concilier une meilleure qualité de vie et un gain de pouvoir d'achat". Occasion également de rappeler que "démocratiser l'habitat durable et économique constitue une priorité de son action".
A noter également que le conseil d'administration de l'Anah a adopté la prorogation du dispositif des avances jusqu'à la fin de l'année 2016. Ce dispositif permet d'avancer le paiement de l'aide aux bénéficiaires du programme "Habiter mieux" pour le démarrage des travaux, notamment l'acompte de 30% demandé par les entreprises.
Une convention avec l'Ademe
Quelques jours auparavant, le 8 mars exactement, l'Anah signait avec l'Ademe une convention cadre pour les années 2016, 2017 et 2018. Ce partenariat vise à mieux "partager des pratiques, mutualiser des outils et co-construire des projets" en matière de rénovation des bâtiments et de lutte contre la précarité énergétique. Les deux agences s'y engagent notamment à coordonner leurs actions dans les quartiers anciens et les zones pavillonnaires, "en concertation avec les collectivités locales, afin d'y faciliter la transition énergétique et la lutte contre la précarité énergétique".
La convention définit trois axes de partenariat entre les deux agences : le partage de l'expertise et de la connaissance pour la professionnalisation de leur réseau respectif ; l'information, la sensibilisation et l'accompagnement des publics et professionnels ; l'articulation de la lutte contre la précarité énergétique avec la rénovation énergétique.
Un programme d'études est engagé "afin de mieux connaître les performances énergétiques du parc de logements existants et leurs optimisations, mais aussi les marchés de l'amélioration de l'habitat ou encore pour caractériser la vulnérabilité énergétique".
Les deux agences s'emploieront également à "rapprocher leurs réseaux d'information et d'accompagnement du public". Une co-animation nationale des Points Rénovation Info Service (Pris) serait mise en place. Et la coopération entre les conseillers serait renforcée par des formations communes et par la production d'outils partagés par les deux réseaux.
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