de bons rsultats malgr la crise

July 2024 · 3 minute read


"Les statistiques nous prédisaient une annus horribilis mais les investissements étrangers ont finalement été supérieurs à ceux de 2007." Christine Lagarde, ministre de l'Economie, était fière, en cet après-midi du 9 mars à Bercy, d'annoncer les résultats plutôt encourageants de l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII). Au total, 639 décisions d'investissement étranger créateur d'emplois ont été enregistrées en 2009, soit presque autant qu'en 2008 (641), et plus qu'en 2007 (624). Des investissements qui permettront de maintenir ou de créer 29.889 emplois, un nombre proche de la moyenne annuelle observée depuis 2000. "Très clairement, notre pays attire les investissements étrangers", s'est réjoui Christine Lagarde, soulignant les principaux facteurs d'attractivité à l'origine, selon elle, de ces bons chiffres : la qualité et la formation de la main d'œuvre française, le crédit d'impôt recherche et la toute récente réforme de la taxe professionnelle. Des facteurs d'attractivité auxquels Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, a ajouté la réforme des universités "qui va jouer en faveur de l'attractivité de nos territoires".
Les investissements proviennent à 68% d'entreprises européennes (dont 18% d'entreprises allemandes), et à 19% d'entreprises nord-américaines. Avec 113 projets, l'Allemagne devient donc le premier pays d'origine de l'investissement étranger créateur d'emploi en France, prenant la place que les Etats-Unis occupaient depuis plusieurs années.
Côté répartition géographique, "le bilan est déséquilibré mais couvre l'ensemble du territoire - toutes les régions de France sont choisies par un ou plusieurs investisseurs étrangers", a précisé David Appia, président de l'AFII. Trois régions, l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, accueillent ainsi plus de 50% des projets d'investissement étranger. Avec 191 projets d'investissements, soit 30% des projets au niveau national, l'Ile-de-France confirme sa première place. Des projets dont près d'un tiers sont "intensifs en technologie et valeur ajoutée (énergie, conseil et ingénierie, logiciels et prestations informatiques, composants électroniques, matériels aéronautiques et ferroviaires)", précise le rapport de l'AFII. La région Rhône-Alpes totalise quant à elle 90 projets et se maintient au second rang du classement des régions d'accueil avec une forte progression des projets issus du secteur de l'énergie et du secteur des machines et équipements mécaniques. La région Paca arrive en troisième position, avec 9% du total national des projets. "Depuis 2007, elle accueille de manière croissante des activités de service intensives en valeur ajoutée, souligne le rapport, le secteur des logiciels et des prestations informatiques, avec celui des énergies et services concédés, représentent plus du tiers des projets reçus par cette région".
Globalement, l'AFII note une montée en puissance des projets liés à l'énergie, dont le nombre s'élève à 73 en 2009, dont 59 dans le domaine des énergies renouvelables. Une conséquence du Grenelle de l'environnement, d'après David Appia. La décision de l'entreprise américaine First Solar de construire en Aquitaine, à Blanquefort, le plus grand site de fabrication de panneaux solaires en France, a largement été citée en exemple par les deux ministres. Un investissement de 75 millions d'euros qui doit permettre de créer 380 emplois dès la première phase. Autre information importante : la présence forte des entreprises étrangères au sein des pôles de compétitivité. En 2008, on y comptait 528 entreprises étrangères, soit 10% des entreprises membres des pôles.

Emilie Zapalski 

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