Dès l’année de la création du label « Vélo et Fromages », en 2019, le département du Doubs se lance en présentant au jury un périple de 70 kilomètres qui serpente entre neuf sites fromagers. Encouragée par une première récompense, la collectivité réitère au deuxième appel à projets, en 2020, avec un circuit plus conséquent : cette fois, l’itinéraire se déploie sur 300 km aménagés pour le vélo, à proximité de plus de 50 sites qui mettent en valeur les quatre spécialités fromagères régionales : le comté (fromage AOP le plus produit en France avec 60.000 tonnes par an), la cancoillotte, le morbier et le mont d’or. Un seul regret pour le vice-président du conseil départemental et président du comité régional du tourisme, Pierre Simon : « Nous avons reçu notre récompense juste avant le confinement et n’avons pas profité de la campagne de promotion. »
Un label national pour des itinéraires cyclables fléchés
À travers ce label national, l’Assemblée des départements de France (ADF), ADN Tourisme qui regroupe notamment les Comités départementaux du tourisme, Vélo & Territoires et le Centre interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), ses quatre initiateurs, souhaitent mettre en valeur des itinéraires cyclables fléchés, ponctués d’étapes de « slow tourisme ». Dans le Doubs, assure l’élu, « la tradition fromagère locale se prête particulièrement bien à cette philosophie de tourisme lent avec la visite d’entreprises de production ». L’occasion, par exemple, de découvrir certaines facettes méconnues de l’activité, comme le métier de sanglier : un artisanat local qui produit les boîtes de sangles en bois dans lequel est glissé et présenté le mont d’or.
Une communauté de communes dans le projet
Pour le premier circuit, le conseil départemental s’est associé avec le comité départemental du tourisme (CDT), l’association des Grandes Traversées du Jura (GTJ) et la communauté de communes de Frasne Drugeon, qui a contribué à la communication du projet en mettant à disposition le personnel de son office du tourisme.
Pas d’investissement financier important
« Pour le deuxième circuit, qui suit quasiment les pistes de l’EuroVélo 6 et des GTJ, et jalonne tout le département sur deux diagonales, de Besançon à Montbéliard, puis de Montbéliard à Chapelle-des-Bois, précise l’élu. Nous avons surtout fédéré des acteurs sur place, le CDT et l’association GTJ, et agrégé des sites touristiques. Le tout sans investissement financier important. L’opération s’est montée en interne entre le conseil départemental et le CDT, dont les moyens humains ont été sollicités pour la définition des circuits, les séances de photos, la réalisation d’une vidéo, l’édition du road book qui signale les entreprises fromagères, les fameuses fruitières, kilomètre par kilomètre. Nous n’avons fait que de la communication maison, tout en digital, à laquelle s’est ajoutée la communication nationale prise en charge par l’ADF. Heureusement d’ailleurs, car les délais pour rendre les dossiers sont très courts : nous n’avons eu qu’un mois pour répondre au premier appel à projets. Il a fallu être hyper-réactif. Cela limite le recours à l’extérieur et crée un bon challenge pour les équipes. »
Encore des sites à relier
Le conseil départemental ne cache pas son intention de compléter cette panoplie de circuits à vélo : « Si un troisième appel à projets est annoncé, confirme l’élu, et on y réfléchit déjà, nous serons au rendez-vous ! Mais nous voudrions être cohérents. En considérant le département comme un triangle, il reste un de ses trois côtés à aménager, en passant par Ornans et la Saline royale d’Arc-et-Senans, mais aussi, à proximité, le berceau du comté et la fromagerie-musée de Trepot... encore éloignés des deux premiers circuits. Il faut enfin sécuriser certains trajets, aménager et mettre en circulation des voies. Mais nous en avons envie, ne serait-ce que pour boucler le département. »
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