"lger" besoin de financement des collectivits en 2019

August 2024 · 3 minute read


Fin 2019, le déficit public s'est établi à 3 % du produit intérieur brut (PIB) - soit la limite fixée par le Pacte de stabilité et de croissance jusqu'à la crise du coronavirus – et la dette publique a atteint 98,1 % du PIB, a indiqué ce mercredi l'Insee.
Le déficit public en 2019 s'est élevé à 72,8 milliards d’euros, soit 3% du PIB, contre 2,3% en 2018. "Hors impact de la transformation du CICE en baisse de cotisations qui induit un surcoût ponctuel", le déficit public ressort à 2,1% fin 2019, précise l'institut national de la statistique.
"L’ensemble des dépenses accélère en 2019, à +2,6%" (mais +2% si l'on ne tient pas compte de la création de France Compétences) en euros courants, après +1,3% en 2018. Parmi les dépenses de fonctionnement, les rémunérations sont en hausse (+1,2% après +1,0% en 2018) sous l’effet du protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations (PPCR). Les dépenses publiques ont également été tirées par l'investissement des administrations publiques locales, en pleine accélération au cours de la dernière année du mandat municipal. Celui-ci a progressé de 6,9 milliards d'euros, soit +15,1%. La tendance est "accentuée par la reprise des investissements des hôpitaux", note l'Insee.
En dépit de la bonne tenue des recettes fiscales (notamment les droits de mutation à titre onéreux qui ont augmenté de 1,4 milliard d'euros), les administrations publiques locales ont exprimé un "léger" besoin de financement (0,9 milliard d'euros). Ce résultat contraste avec l'excédent qu'elles avaient dégagé en 2018 (+2,7 milliards d'euros).
En 2019, la dette des administrations publiques s'est accrue de 65,2 milliards d'euros pour s'établir en fin d'année à 2.380,1 milliards d'euros (98,1% du PIB fin 2019, comme en 2018). La contribution des administrations publiques locales à la dette a atteint 210,3 milliards d'euros fin 2019 contre 205,7 milliards fin 2018, soit une hausse de 4,6 milliards, résultant notamment de l’endettement des communes (+1,6 milliard), ainsi que de la Société du Grand Paris (+2,6 milliards).
"Ces résultats en légère amélioration permettent aujourd’hui à la France de disposer d’un peu plus de marge de manoeuvre pour financer les mesures d’urgence sans précédent mises en place pour faire face à la crise sanitaire", ont estimé les ministres de l'Economie et de l'Action et des Comptes publics dans un communiqué.
La loi de finances rectificative du 23 mars prévoit que le déficit public grimpe à 3,9% du PIB à la fin de l'année 2020, ce qui pousserait la dette au-dessus de 100% du PIB. Mais, selon le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, ce scénario "sera, selon toute vraisemblance, substantiellement modifié lors des prochaines semaines".

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