Le Pays Cœur d’Hérault (77 communes et 3 intercommunalités, 80.000 habitants) compte plus de 600 acteurs culturels. Il a profité de la refonte de son site internet pour élaborer une plateforme collaborative consacrée à la culture, afin de répondre aux objectifs de son schéma de développement culturel 2008-2013. "Les professionnels et acteurs culturels souffraient d’un manque de coordination entre eux et d’accès aux ressources du territoire qui auraient pu être utiles à leurs activités", explique Magali Léon-Philip, chargée de développement culturel. Depuis plus d’un an, la plateforme présente le projet culturel du pays, ses outils d’accompagnement, les acteurs et lieux situés sur son territoire, un agenda des événements ainsi que des ressources documentaires téléchargeables en ligne. Elle est utilisée par les différents acteurs ou porteurs de projets culturels pour échanger entre eux et pour communiquer sur les réseaux sociaux. Elle est également consultée par les habitants désireux de s’informer de l’actualité culturelle de leur territoire.
Se donner le temps d’imaginer ensemble l’outil
Le pays a souhaité se donner du temps pour créer un outil qui réponde au plus près des besoins des professionnels, bénévoles et gestionnaires culturels du territoire. Pour cela, des acteurs et associations culturelles ont été réunis en 2008-2009 afin de rédiger un pré-cahier des charges. Une fois celui-ci validé par la commission culturelle du pays, un informaticien de la collectivité a conçu l’outil, qui a été intégré au site Internet du pays. "Nous avons commencé à remplir des rubriques courant de l’été 2012, précise la chargée de développement culturelle. En octobre nous avons lancé une campagne de communication pour inciter les acteurs culturels à l’enrichir. Durant trois mois, nous avons testé avec eux et amélioré les fonctionnalités de la plateforme, véritablement opérationnelle depuis décembre 2012-janvier 2013." Incluse dans le budget général du site, la création de la plateforme aurait coûté entre 3 et 4.000 euros, selon l’estimation de la chargée de communication.
Communication à renouveler en permanence
En dehors des informations propres au pays, toutes les autres rubriques sont en effet alimentées en partie par les acteurs culturels du territoire. Pour cela, ils créent et modifient en ligne, quand ils le souhaitent, une fiche pratique à laquelle ils peuvent ajouter des photos, vidéos, fichiers PDF ainsi qu’une géolocalisation de leur siège ou de l’événement. Ils peuvent en outre publier ces informations sur les principaux réseaux sociaux. Le service culturel du pays valide le contenu avant de le mettre en ligne en consultation pour le grand public. "Pour inciter les acteurs à utiliser cet outil, la communication doit sans cesse être renouvelée. Chaque année, nous dédions un budget pour sa promotion. Un an après sa mise en ligne, si une centaine d’acteurs dispose de leur page, seule une vingtaine de lieux a rempli une fiche, ce qui est bien en deçà de l’offre", poursuit la chargée de mission. Néanmoins, les différents acteurs culturels ont confirmé l’intérêt de cet outil, imaginé à la bonne échelle territoriale et qui leur permet de trouver des partenaires pour leurs événements, de mieux se faire connaître et également d’accéder à une précieuse documentation (études, guides pratiques, actes, liens...).
Suivre les évolutions du web : une mobilisation du service culturel
Un peu plus d’un an après son lancement, la plateforme affiche 2.000 visiteurs par mois en moyenne avec, comme rubriques les plus fréquentées, l’agenda et la présentation des acteurs. Une newsletter est envoyée chaque mois à 800 abonnés. "Notre plus grand défi, avec ce type d’outil, est de devoir constamment suivre les évolutions d’internet et notamment tout ce qui concerne les réseaux sociaux. Nous nous rendons compte que sans ces derniers, la plateforme ne remplirait pas correctement son rôle. Il faut sans cesse se renouveler, créer du mouvement sur la plateforme et les réseaux sociaux, sinon, rapidement, le nombre de visites baisse." Le service culturel s’y consacre environ 1 heure chaque jour (sauf le week-end).
Lucile Vilboux/magazine Village-L’Acteur Rural pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFonLGolae2prrCnmappJGpsqe70aacZpufobmirs6rmK2hppp6sbvUq2SlnaNirqTAxK6prGWTqrm1wdGeo6xllKp6sa3YrGScp5Wqv26wx56pmq2cqXp0gA%3D%3D